Focus

2- Deux conférences-performances artistiques et féministes

« Corps ficelé et langue coupée » : une dissection sur table de conférence, suivie de la présentation d’une nouvelle discipline scientifique : « l’aquagymologie ». Plutôt intriguant, l’intitulé de cette soirée de conférences-performances féministes… A la manœuvre, trois artistes : Anne Creissels, Clélia Barbut et Charlotte Hubert. Leurs conférences performatives, présentées à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, s’inscrivent dans la continuité de leurs workshops étudiants, dans le cadre plus large du projet Chorémanies*. « A partir de l’épidémie de danse à Strasbourg, en 1518, dont la responsabilité a rapidement été attribuée aux femmes par des hommes (de Paracelse à Jean Teulé), ces artistes déclinent une facette de leur recherche-action », explique Janig Bécoq. Chercheuse au laboratoire Approches contemporaines de la création et réflexion artistique (Accra), elle pilote le projet aux côtés de Johanna Renard. Qu’il s’agisse d’interroger la classification sexuée, de remettre en cause les discours liés au genre ou de déconstruire les catégories – place des femmes dans l’histoire de l’art, pratique de l’aquagym ou image de la sirène – ces artistes choisissent comme support de leur discours et de leurs actes la forme de la conférence-performance.

* Porté par la Faculté des arts, en partenariat avec l’Arthothèque et le Suac, dans le cadre de l’Idex, aide au titre des Investissements d’avenir

• Vendredi 8 mars 2019, à partir de 19 h, à l’Artothèque de la Ville de Strasbourg, 1 place du Marché, Strasbourg-Neudorf. Entrée libre
  
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4- Une soirée avec Colette

Parfois qualifiée de « première féministe de l’histoire de la littérature », l’auteure toujours méconnue sortirait-elle enfin de l’ombre ? Dans le sillage de son biopic hollywoodien et surtout de la parution du Dictionnaire Colette (Classiques Garnier, 2018, sous la direction de Guy Ducrey et Jacques Dupont), le Service universitaire de l’action culturelle (Suac) propose une soirée, « Colette persiste et signe », dans l’antre d’une auteure pour notre temps. Qui n’a cessé d’écrire ce qui, en elle, persiste de son enfance.
A la conférence-débat dessinant les lignes de forces, rénovées, de la recherche colettienne, répondra un spectacle de Nathalie Prokhoris, présenté il y a deux ans au festival d’Avignon.

• Mardi 12 mars, à partir de 18 h 30, en salle d’évolution du Portique